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L’association Saint-Vincent-de-Paul a repris ses maraudes hivernales. Organisées depuis cinq ans dans l’Est-Var et à Fréjus, celle-ci offre aux SDF des plats chauds préparés par des restaurateurs.
Les bras chargés de sacs en papier d’où s’échappe un délicieux fumet, une brigade d’hommes et de femmes part sur les chapeaux de roues en direction des rues glaciales de l’agglomération pour livrer leur salutaire cargaison aux pauvres gens recroquevillés sous leurs abris de fortune.
Un ballet qui s’est mis en mouvement le 6 décembre et qui se répétera tous les mercredis jusqu’au 28 février prochain. Organisée par l’antenne fréjusienne de la Société Saint-Vincent-de-Paul (SSVP), cette maraude hivernale a la spécificité d’offrir des plats chauds aux sans-logis.
Après quatre saisons réalisées en partenariat avec le restaurant DiP, à Fréjus, l’association caritative s’appuiera cette année sur un réseau de quatorze restaurateurs du cœur* de l’agglomération.
Quatorze restaurateurs du cœur de l’agglo
Chacun travaillant tour à tour des produits mis à disposition par la Banque alimentaire du Var dont l’un des administrateurs est également président de la SSVP : Laurent Petit.
"La maraude a lieu sur l’ensemble de l’agglomération mais la majorité des sans-domicile stable du territoire se trouvent à Fréjus, précise ce dernier. Il souligne: C’est un challenge, car nous amenons les denrées le matin même aux restaurants participant et ils doivent élaborer un repas avec ce que l’on apporte. Des produits fournis par les grossistes Metro, Lerda et Littodis, mais aussi de plus petites structures comme La Maison de la tarte qui nous fournit en pâtisserie, Patboul de Provence pour les douceurs et des producteurs locaux pour les fruits et les légumes. La qualité est là... la quantité également."
Des repas et des services
Récupérés à 18 heures, les plats ainsi préparés sont acheminés dans la foulée par les bénévoles qui distribuent par ailleurs 22 tonnes de denrées alimentaires chaque mois à leurs quelque 300 bénéficiaires réguliers.
Cependant, cette distribution de repas ne représente pas l’alpha et l’oméga pour Saint-Vincent-de-Paul, qui s’est entourée de façon à proposer tout un panel de services lors de ces maraudes.
Ainsi, en cette période de fêtes de fin d’année, ils distribuent les boîtes de Noël solidaires - contenant ‘‘un truc bon, un truc chaud, un produit de beauté, un loisir et un mot doux’’ - collectés par Élodie Sendra. Ces petits paquets "connaissent un réel engouement puisque de 600 colis donnés il y a quatre ans, l’opération est passée à plus de 1.000 l’an dernier", souligne la jeune femme.
Ces mercredis soirs seront également l’occasion de proposer une petite coupe de cheveux aux nécessiteux grâce au concours de plusieurs apprentis du centre de formation La Fabrik. Un infirmier de Promo Soins sera également du voyage pour ausculter « les petits bobos du quotidien » voire mettre en place un suivi avec les médecins et autres dentistes de la structure.
Enfin, pour les travailleurs sociaux de Logivar Estérel il s’agit de proposer leur assistance dans les démarches administratives. "Un moyen de raccrocher les sans-domicile à notre structure afin de leur permettre par la suite d’accéder à leurs droits. Notamment le RSA que beaucoup ne perçoivent pas", révèle la cheffe du service social Karen Dupuy.
*Faubourg de Saïgon, Les ‘‘Roux’’cettes, Le Sursis, Le Grand café de l’Estérel, Le Public house, Afrique Azur, Old school, Le 1971, L’Escurial, Le Kosy, La Canne à sucre, Le bercail, le Baïa et Kabana café.
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Une soirée mondaine et gastronomique à Saint-Raphaël : notre correspondant de la Côte d’Azur, Alain Angenost, était au rendez-vous. Il raconte…
Dominant le port de plaisance de la cité de l’archange, le Baïa est un restaurant-bar-club privé faisant partie du groupe Delli Resort (Golf de Roquebrune Resort, Le Daya Hôtel & Spa, La Table de Louis, Darko Beach, restaurant/plage privée, et le domaine viticole du Château Vaudois). Ouvert depuis 2020, il est dirigé par Mathieu Sevestre, gendre de Marie et Gérard Delli-Zotti, le couple propriétaire. Yannick Lourdin, passé par l’Hôtel Costes à Paris, a en charge la direction d’une restauration largement festive.
Côté gastronomie, le chef Badr Chergui, qui a déjà travaillé dans la région, mitonne une plaisante cuisine fusion Europe/Asie. Le 14 septembre, toute l’équipe avait mis un soin particulièrement à recevoir comme il le fallait quarante-cinq membres de l’Ordre des Épicuriens avec à leur tête leur président Philippe Chavaroc, ancien haut dirigeant dans le catering terrestre et aérien, un amoureux de la bonne chère et de la convivialité. Après l’apéritif, les discours d’usage, le dîner a pu se tenir et avec le concours d’une superbe météo sur la terrasse surplombant le port et ses embarcations.
Le menu élaboré pour cette soirée a été apprécié par les convives dont Nora Ferreira directrice du Musée Louis de Funès qui consacre ces temps-ci une exposition à la gastronomie et au héros de « l’Aile ou la Cuisse ». Il y avait par ordre d’entrée en scène, une religieuse en mer, bisque de homard, suivie d’un œuf (parfait) en nid, nuage d’encre de seiche, râpée de poutargue, un roulé de loup farci, oignon et figues, émulsion de coquillage, caviar un cromesqui d’agneau, gnocchi en couleur dans son jus, et un mousseux au chocolat, tuile et quenelle glacée, l’ensemble arrosé par les trois couleurs des vins du Château Vaudois.
À noter que le club privé installé l’été sur le large rooftop à la vue panoramique à partir de 22 heures, mardi, vendredi et samedi, regagne le reste de l’année un rez-de-chaussée à la décoration soignée et séductrice pour une clientèle qui aime faire la fête dans de beaux endroits. Voilà sans nul doute le lieu de vie qui manquait à Saint-Raphaël.
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Le plus festif: au Baïa
Le bâtiment, isolé, est le plus imposant du port de Saint-Raphël. Le plus visible. Comme les videurs du rez-de-chaussée, ils gardent l’entrée de ville: celle de Fréjus ou de la cité de l’Archange, selon le sens d’arrivée. Les nouveaux propriétaires du Baïa, les mêmes que ceux du Golf de Roquebrune-sur-Argens, ont investi les lieux en juillet dernier. Entre deux confinements. Depuis, ils tentent d’imposer leur griffe. Soignée. Autant que doit être la tenue des convives: ‘‘correcte exigée’’ comme écrit sur Facebook. Les deux gaillards en costume noir veillent, chaque soir, à délivrer les tickets d’entrée.
Car, en temps normal – celui où il est permis de rester debout sur le toit – c’est une boîte de nuit à ciel ouvert qui résonne et rayonne dans la cité de l’Archange. La Covid est passée par là pour le début de cette saison, contraignant danseurs et/ou dragueurs à un peu plus de retenue, bien sagement assis à leur table de six. Avec toujours la vue panoramique à 360° sur le port, les plages ou le marché nocturne. Et selon l’heure, un coucher de soleil à déguster autant qu’une assiette de tapas.
Repère de plus en plus festif et de plus en plus jeune au fil de la nuit, l’établissement s’est déjà construit une réputation chez les locaux – connaisseurs – et les touristes – impressionnés par la vue et la musique depuis le trottoir. "L’offre est différente selon l’étage auquel le client s’arrête. Un restaurant raffiné au bord de l’eau en rez-de-chaussée et premier étage, et un espace plus festif sur le toit pour continuer la soirée, détaille Mathieu Sevestre, gérant de l’établissement, oreillettes à l’oreille. Évidemment que la terrasse joue, mais ça ne suffit plus. La différence se fait dans l’assiette. Surtout dans un environnement concurrentiel. Mais c’est une bonne chose pour la ville et pour nous. Ça pousse à tirer vers le meilleur de chacun." À deux, trois et maintenant à quatre.